Je connaissais quelques affiches ou couvertures (notamment celles pour le New Yorker, dont j'ai déjà parlé) dessinées par Chris Ware. Je viens d'en découvrir une autre, réalisée pour un festival de cinéma consacré en 2008 au réalisateur japonais, Yasujirō Ozu.
Encore une fois, je suis très impressionné par l'immense talent de Chris Ware. Je trouve en effet cette affiche extrêmement réussie pour plusieurs raisons : tout d'abord, elle est très esthétique ; ensuite elle est très fidèle à l'art de Yasujirō Ozu, par ses cadrages, son thème, le silence et la mélancolie qui s'en dégagent ; enfin, en trois images, Chris Ware parvient à ouvrir la possibilité d'innombrables histoires : on peut imaginer, devant cette affiche, de nombreux récits, de nombreuses tranches de vie ; que s'est-il passé entre le premier et le troisième dessins ? la femme est-elle morte ? ou bien s'est-elle juste éclipsée à la cuisine lorsque la nuit a commencé à tomber ? comme à son habitude, Chris Ware parvient à raconter énormément de choses en peu de dessins...
Combiner tant de réussites en une seule affiche est l'apanage des plus grands. Chris Ware en fait partie...
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