Jean-Claude Forest était décidément un touche-à-tout de grand talent. En plus d'être un fantastique auteur de bande dessinée, scénariste (pour Tardi, Paul Gillon et quelques autres) ou auteur complet, il fut également décorateur pour le cinéma (pour le film Barbarella, adapté de sa bande dessinée), romancier (Lilia entre l'air et l'eau, que je n'ai pas encore réussi à lire), illustrateur (notamment pour des couvertures de la revue Fictions ou pour des romans publiés au Livre de Poche), mais également réalisateur de dessins animés et auteur de roman photo...
Il a ainsi réalisé en 1965 six épisodes de quelques minutes chacun de Marie Mathématique, la "petite sœur" de Barbarella. Ces épisodes sont disponibles sur le site de l'INA. Mise à part la musique de Serge Gainsbourg, plutôt pénible, ces dessins animés (à l'animation plus que limitée) sont une nouvelle incursion de Jean-Claude Forest dans une science-fiction poétique, pleine de charme, de planètes inconnues, de pirates de l'espace et de monstres variés ; s'y ajoute également une machine à voyager dans le temps et une pointe d'érotisme.
Je viens de découvrir que l'unique roman photo de Jean-Claude Forest, Magiciennes, datant de 1967, était également disponible sur Internet. Nous sommes ici dans le fantastique et la magie. Jean-Claude Forest donne libre court à son invention langagière et deux sorcières, peu habillées, s'affrontent à grands coups de sortilèges et de surenchère verbale.
Ces deux œuvres ne constituent pas les sommets de la carrière de Jean-Claude Forest mais elles restent très agréables à découvrir aujourd'hui et permettent d'avoir une vision plus complète de cet auteur aux talents si divers...
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