Chronique d'une mort annoncée : Gabriel Garcia Marquez se débattait depuis quelque temps contre la maladie. Il est mort hier, le 17 avril, à l'âge de 87 ans.
C'est l'un des plus grands écrivains du 20ème siècle qui vient de s'éteindre. Son nom est fréquemment associé au "réalisme magique", genre protéiforme qui insère des éléments surnaturels dans des situations se rattachant à un cadre historique et géographique avéré, propice aux situations narratives riches et incitant à la rêverie. Il fut l'une des figures de proue de la riche littérature latino-américaine des dernières décennies, avec Maria Vargas Llosa ou Carlos Fuentes, entre aures.
Initialement, j'avais lu quelques-uns de ses romans en français. Mais c'est en découvrant Cien años de soledad en version originale que j'ai réellement été conquis par son oeuvre. Quel que soit le talent des traducteurs, il est extrêmement difficile (voire impossible ?) de retranscrire à sa juste valeur la puissance du verbe, l'imagination verbale richissime de cet auteur hors norme. Je me suis ensuite plongé dans les méandres vertigineux de El general en su laberinto, El otoño del patriarca et autres romans dans lesquels on plonge, on se perd, on erre dans des mondes imaginaires d'une foisonnante richesse.
Gabriel Garcia Marquez s'est maintenant perdu dans un autre monde, lui qui a si souvent peint avec tendresse et poésie patriarches et vieillards à l'approche de la mort.
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