Il y a quelques jours, je suis tombé par hasard sur Le parfum des olives de Hugues et Edmond Baudoin, qui venait de paraître aux éditions Six pieds sous terre. Tiens, qui est cet Hugues Baudoin ? Je lis la première page de l'album. Hugues Baudoin est en fait un des fils d'Edmond Baudoin. Homme de théâtre, il est allé en Israël pour interroger des personnes là-bas sur les liens entre gens de théâtre israéliens et palestiniens. Edmond, son père donc, a illustré le journal que Hugues a tenu pendant ce voyage de l'autre côté de la Méditerranée. Bon, probablement un album mineur de Baudoin. Voilà pour la première impression.
Après lecture, cette première impression a-t-elle changé ? Pas complètement, cet album ne compte effectivement pas parmi les chefs-d'œuvre de Baudoin. Mais... Mais même dans un album tel que celui-ci, qui pourrait sembler mineur, Baudoin laisse paraître tout son talent. Au gré des considérations familiales ou artistiques de son fils, Baudoin père parvient à faire ressortir certains thèmes qui parcourent toute son œuvre, les racines méditerranéennes (le grand-père d'Edmond Baudoin, et donc l'arrière-grand-père du narrateur, personnage principal de Couma Aco, fait ici plusieurs apparitions), les rêveuses déambulations, l'idée de quête artistique. Et, surtout, il utilise tout son art pour illustrer le texte de son fils : dessinant un personnage parfois d'après photo, parfois d'après les descriptions de son fils, mettant en image les réflexions de celui-ci ou les lieux visités, Baudoin met, comme à son habitude, de multiples techniques au service du texte.
Bref, dans cet album (peut-on d'ailleurs le qualifier de bande dessinée ? il faudrait approfondir la définition de celle-ci : il s'agit davantage d'un récit illustré, avec peu de cases qui s'enchaînent, très peu de phylactère) relativement mineur dans sa bibliographie, Baudoin met assez de cœur et de talent pour en faire une lecture plus que recommandable...
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