Depuis des années les éditions Ego comme X font découvrir de jeunes auteurs, débutants ou presque, souvent fort talentueux, en publiant leurs premières œuvres autobiographiques. Au milieu des années 1990, il y eut Fabrice Neaud, bien sûr, Xavier Mussat, Frédéric Poincelet... Plus récemment ce fut le tour de Matthieu Blanchin, Simon Hureau, Lucas Méthé. Ce qui constitue déjà un superbe catalogue. En 2008, ce fut le tour d'une nouvelle venue, Nine Antico.
Dans Le goût du Paradis, elle nous relate en une centaine de pages quelques tranches de vie de sa pré-adolescence et son adolescence. Jeune "fille à papa", blanche, dans une banlieue du "9-3", elle connaît les difficultés à s'intégrer dans un groupe, un milieu familial perçu comme médiocre (les repas familiaux du dimanche...), les premiers émois sentimentaux... Tout cela serait extrêmement classique si c'était raconté par un garçon. Le développement de l'autobiographie, entre autres facteurs, a contribué à l'éclosion d'auteurs de bande dessinée femmes, ce qui permet d'élargir le champ des récits. Nine Antico nous fait découvrir tous ces moments si classiques avec beaucoup de sensibilité et un trait vif et très personnel, avec ce qu'il faut de naïveté parfois, d'émotion souvent, de désenchantement fréquemment et d'humour de temps en temps.
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