lundi 23 novembre 2009

Muziq, ce sont toujours les meilleurs qui s'en vont

Muziq, « le magazine qui aime les mêmes musiques que vous », a disparu, après 5 ans de bons et loyaux services... J'en étais un lecteur assidu depuis le premier numéro et j'en savourais chaque livraison in extenso, avec un intérêt toujours renouvelé... Que d'artistes ai-je pu découvrir grâce à ses conseils avisés !

Ce magazine avait quelque chose dont je ne trouve pas d'équivalent chez ses voisins de kiosque (à part chez son « grand frère », Jazz magazine) : c'était un journal de gens qui, avant tout, aimaient la musique dont ils parlaient, ce qui est loin d'être une évidence pour un magazine musical.

En effet, les collaborateurs de Muziq ne cherchaient pas à chroniquer tous les disques qui sortaient, il n'était pas question pour eux de se faire plaisir en descendant avec esprit et force jeux de mots un album qui n'avait pas l'heur de leur convenir ; seuls les disques qui leur plaisaient étaient chroniqués.

Leur but n'était pas de chercher ce qui était « in » ou « hype ». Sans considération du « qu'en dira-t-on », cela ne les gênait nullement de mettre parfois en avant des albums ayant mauvaise réputation dans la presse jazz ou rock, des albums réputés « commerciaux » ou « has been ». Sans souci d'être « à la page », ils évoquaient des artistes sans aucun lien direct avec l'actualité si l'envie leur prenait.

Le vrai amateur ne se préoccupe pas de frontière ; il n'y a pour lui que deux catégories de musique : la bonne et la mauvaise. Muziq rangeait dans la première de ces catégories des musiciens aussi divers que Miles Davis et Claude Nougaro, Led Zeppelin et Stevie Wonder, Fela Kuti et Claude Debussy, Jon Hassel et Keziah Jones, Franz Zappa et Outkast et, de ce fait, n'hésitait pas à les évoquer à quelques pages d'intervalle. Pas de chasse gardée pour les différents journalistes : l'un ne s'était pas réservé la variété française, l'autre le rock, le troisième les musiques du monde, comme c'est malheureusement souvent le cas dans la presse musicale.



Bref, un magazine irremplaçable... Longue vie néanmoins à Jazz magazine, dont il était issu et auquel il est revenu...


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